Vignette anti-pollution Crit’Air, premier débat
La vignette anti-pollution Crit’Air qui sera appliquée à partir de septembre prochain
dans l’Eurométropole, en cas de pic de pollution, s’est invitée hier au conseil municipal.
Enfin un débat...
Le dispositif de circulation différenciée avait été présenté à la presse il y a tout juste deux semaines ( DNA
du 14 février 2017). Hier, à l’occasion d’un débat sur la stratégie air-énergie-climat de la Ville de
Strasbourg, Pascale Jurdant-Pfeiffer (UDI) a mis les pieds dans le plat. Elle s’étonne tout d‘abord de «
l’absence totale de référence à la mesure non anodine, lancée par l’Eurométropole de mise en place de
vignettes sur les voitures en cas de pic de pollution ».
« Ce n’est quand même pas rien, pour bon nombre de nos concitoyens, de remettre en question cet outil si
nécessaire, qu’on le veuille ou non, à la vie quotidienne qu’est la voiture », appuie l’élue d’opposition. Qui
pense « à ceux qui possèdent un véhicule un peu ancien et qui n’ont pas les moyens de s’en racheter un
nouveau ». Alors que « les véhicules hybrides sont encore très coûteux et pas à la portée financière de
tout le monde. »
Pascale Jurdant-Pfeiffer en rajoute une couche : elle a plutôt « l’impression d’une concurrence entre la
Ville et l’Eurométropole que de la mise en place d’actions véritablement coordonnées et complémentaires.
»
Pour Françoise Schaetzel , élue écologiste, les pastilles Crit’Air sont « un outil plus fin et mieux accepté
par la population que la circulation alternée ». Ces vignettes se présentent sous forme de pastilles de
couleur qui classent les véhicules en six catégories en prenant en compte le type de carburant, la taille et
l’âge.
Elle annonce qu’un retour d’expériences de plusieurs villes et métropoles de France sera organisé dans
les jours qui viennent à Strasbourg.
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Fabienne Keller (LR) s’étonne que Strasbourg reste à la traîne, « Grenoble, Lyon et Paris, ayant pris une
avance en la matière ». Dans le même temps, l’ancien maire de Strasbourg s’inquiète « des difficultés de
maîtrise des dépenses d’énergie de la Ville : un budget qui ne baisse pas, en dépit des investissements
réalisés dans les isolations thermiques ».
De son côté, Laurence Vaton (MoDem) décerne un satisfecit à la municipalité sur « la méthodologie », tout
en l’invitant à « ne pas s’endormir sur ses lauriers en matière d’aménagement de pistes cyclables ».
Adjointe en charge du plan climat, Christel Kohler répond tour à tour aux critiques. Elle réfute « toute
concurrence entre la Ville et l’Eurométropole ».
Qui a eu le mot de la fin ? Roland Ries qui répète que la Ville a déjà « beaucoup réduit la circulation
automobile dans le cœur de la cité, mais pas assez dans la première couronne et surtout la deuxième
couronne... » Le maire de Strasbourg annonce une délibération sur la question des livraisons pour le mois
d’avril.
Le point est adopté par 54 voix pour et deux abstentions. Les deux voix de l’UDI. extraits dna